Je partis conquérir, fringuant, en costume de Perceval,
Me saillant à merveille, sous la chaude égide de ma maison,
Ma légende vint fondre, jusqu’au stade du poltron,
Lorsque je fus en mire, alors, des yeux géants d’Isabelle!
C’est un titan minuscule, monstrueusement femme,
Qui, entre cheveux Charybde et sourire Scylla,
Plus promptement que Don Diègue, me fit pâlir du bras,
Faisant périr mon esquif, sous la fureur de ses charmes.
Au revoir Graal, Odyssée, loin loin, de mon Amérique,
Ma demeure à mon retour, célèbre mon vide mathématique,
Défait par la beauté, mis en pièce par le tourment.
Ce récit vous confesse, l’histoire mièvre d’un héros fade,
Broyé par un ogre féminin, dans ses divins mouvements,
Et qui dedans, la douceur d’une joue, échoua sa croisade…
sonnet